La production d’huile de tournesol repose sur des techniques de pressage soigneusement choisies. Parmi elles, la pression à froid et la pression à chaud occupent une place centrale, chacune avec ses avantages, ses limites et son impact direct sur la qualité et le rendement de l’huile. Cet article décrit en détail les six étapes-clés du processus de fabrication, met en lumière les différences majeures entre ces deux méthodes, et propose des stratégies pour optimiser la production, en particulier pour les structures moyennes et petites orientées vers l’export.
La fabrication d’huile de tournesol comprend six étapes essentielles :
1. Nettoyage des graines
2. Décorticage et préparation
3. Pressage (froid ou chaud)
4. Filtration et décantation
5. Raffinage
6. Emballage
La maîtrise de chaque phase influence la pureté, l’arôme, et la conservation de l’huile.
| Critère | Pressage à froid | Pressage à chaud |
|---|---|---|
| Température d’extraction | Max 40°C | Entre 80°C et 120°C |
| Taux de rendement moyen | 32-38% | 42-48% |
| Conservation des nutriments | Haute (acides gras, vitamine E) | Réduite par la chaleur |
| Coût énergétique | Moins élevé | Plus élevé (chauffage & refroidissement) |
| Propriétés organoleptiques | Plus fruitées et naturelles | Moins prononcées |
Le choix entre ces méthodes doit s’appuyer sur les objectifs commerciaux et qualitatifs : privilégier la qualité nutritionnelle ou maximiser le rendement à moindre coût. Par exemple, un atelier visant à exporter vers des marchés premium orientera ses process vers la pression à froid.
Plusieurs leviers peuvent améliorer les performances des chaînes de production, notamment :
1. Nettoyage et élimination des impuretés : la propreté des graines garantit une moindre teneur en cendres et contaminants dans l’huile.
2. Contrôle précis de la température : lors du pressage à chaud, maintenir la température entre 90°C et 110°C optimise la fluidéfaction sans dégrader les acides gras essentiels.
3. Maintenance régulière des équipements : un affûtage correct des vis de presse augmente l’extraction et limite la formation de dépôts nuisibles.
4. Décantation prolongée : une filtration fine et un temps de repos adéquat améliorent la clarté et la stabilité de l’huile finale.
Pour assurer la compétitivité à l’export, les producteurs doivent aligner leurs huiles de tournesol sur des critères stricts : acidité ≤ 0,2 %, peroxydes ≤ 10 meq O2/kg, humidité et impuretés minimales. L’adoption de systèmes de contrôle qualité automatisés et la traçabilité complète de la production facilitent la conformité aux certifications comme ISO 22000 ou HACCP.
Question du jour : Quel impact la durée de décantation a-t-elle sur la stabilité à long terme de l’huile de tournesol ?